Santé féminine

Syndrome prémenstruel : 4 programmes naturels selon vos symptômes

Syndrome prémenstruel : 4 programmes naturels selon vos symptômes

Dans Syndrome prémenstruel, les solutions naturelles, le Dr Bérengère Arnal explique que ce syndrome peut se classer en quatre catégories selon les symptômes qui dominent. Elle donne pour chacun de ces types un programme phyto-nutritionnel particulier.

Le syndrome prémenstruel (SPM) se définit comme un ensemble de modifications physiques et neuropsychiques dont le point commun est le caractère cyclique par rapport aux règles. Au niveau physique, il peut s’agir de céphalées, de maux de ventre, de douleurs aux seins, de rétention d’eau. Au niveau psychique, on peut être facilement irritable, déprimée ou ressentir une fatigue générale. Ces modifications surviennent avant les règles et disparaissent normalement avec leur survenue. Leur durée varie généralement de deux à quinze jours mais peut dans certains cas se prolonger jusqu’à trois semaines avant les règles.
Plus la durée des perturbations est longue, plus celles-ci sont invalidantes. Par définition, il doit exister une période libre de tout symptôme d’au moins une semaine par cycle menstruel qui se situe juste après l’apparition des règles. Le syndrome prémenstruel touche au moins 40 % des femmes au cours de leur vie.

La classification du Dr Guy Abraham

Présentant de très nombreux symptômes, ce syndrome est souvent divisé en différentes catégories afin d’une part de ne pas s’inquiéter face aux situations physiologiques de SPM et d’autre part de faire le choix de la meilleure thérapeutique à mettre en place en fonction du type de SPM. Parmi les classifications classiques figure celle du Dr Abraham, selon le type de symptômes prédominants :

  • Le SPM de type A, comme anxiété : irritabilité, troubles de l'humeur
  • Le SPM de type H comme hydratation : gonflement, rétention d'eau
  • Le SPM de type C comme craving (fringales en anglais) : fringales, envies d'aliments sucrés avec malaise, faiblesse
  • Le SPM de type D comme dépression : tristesse, envie de pleurer, confusion, voire idées suicidaires

SPM de type A : causes et traitements naturels

Une déficience en vitamine B6, nécessaire à la synthèse de la dopamine, perturberait la dégradation des œstrogènes par le foie, générant une hyperœstrogénie. Cette dominance des œstrogènes serait responsable d’une activation des neurotransmetteurs excitateurs du cerveau (noradrénaline, adrénaline, sérotonine) et d’une diminution de la dopamine, neurotransmetteur inhibiteur. Un manque de magnésium entraîne également une diminution de la dopamine. Cette situation est favorisée en cas d’excès de :
– produits laitiers (l’excès de calcium empêcherait l’absorption du magnésium) ;
– sucres raffinés, qui favorisent la fuite de magnésium dans les urines.

Les plantes amies : gattilier, alchémille et achillée millefeuille.

Les vitamines et minéraux utiles : prendre 300 à 400 mg de magnésium par jour et privilégier les aliments qui en sont riches ; prendre 50 à 100 mg de vitamine B6 par jour et privilégier le son et germes de blé, l'avoine, l'avocat qui en renferment de bonne quantités.

Les conseils nutritionnels :

SPM de type H : causes et traitements naturels

La rétention d’eau et de sel dans les tissus est sous l’influence d’un excès d’aldostérone elle-même stimulée par une hyperœstrogénie. Une diminution de la dopamine serait aussi en cause, car elle stimule l’élimination de l’eau et du sel. Une déficience en vitamine B6, une carence en magnésium entreraient également en jeu.

Les plantes amies : frêne, pissenlit, gattilier, alchémille et achillée millefeuille.

Les vitamines et minéraux utiles : magnésium et vitamine B6 (voir les recommandations ci-dessus pour les SPM de type A), vitamine E (aliments qui en sont riches et complémentation à raison de 100 à 400 UI par jour).

Les conseils nutritionnels : diminuer les sucres raffinés, donc ceux à index glycémique élevé et privilégier les glucides à IG bas.

SPM de type C : causes et traitements naturels

La consommation alimentaire exagérée de sucres rapides (craving) serait liée à des phases d’hypoglycémie en relation avec une sensibilité accrue des cellules à l’insuline (l’hormone hypoglycémiante) en phase prémenstruelle. Des carences en chrome, magnésium, vitamine B6 et prostaglandines E1 issues d’acides gras essentiels (PGE1) seraient des éléments essentiels de cette perturbation métabolique. Cette situation est favorisée en cas d’excès de sucres raffinés (pain blanc, riz blanc, pâtes, etc.).

Les vitamines et minéraux utiles : magnésium et vitamine B6 (voir les recommandations ci-dessus pour les SPM de type A), chrome (200 μg de chrome par jour, soit 2 à 3 g de levure de bière ou 1 à 5 g  de spiruline (Arthrospira platensis))

Les compléments alimentaires : huile d’onagre (1 à 3 gélules de 500 mg par jour, tout au long du cycle ou une partie du cycle), huile de bourrache (PGE1) à raison de 1 à 3 gélules (parfois plus) de 500 mg par jour, tout au long du cycle ou une partie du cycle.

Les conseils nutritionnels : diminuer les sucres raffinés, donc ceux à index glycémique élevé et privilégier les glucides à IG bas.

SPM de type D : causes et traitements naturels

Un taux élevé de progestérone (hyperprogestéronémie) aurait une action dépressive sur le système nerveux central. Le plomb pourrait jouer un rôle, en générant une hypo-œstrogénémie. On sait en effet qu’il existe une contamination par du plomb d’origine industrielle ou dans des habitations insalubres (peintures au plomb). Cette situation est favorisée en cas de déficience en magnésium et en vitamines C et du groupe B.

Les plantes amies : sauge sclarée, houblon.

Les vitamines et minéraux utiles : magnésium (voir les recommandations ci-dessus pour les SPM de type A), vitamines B sous forme de levure de bière à raison de 2 à 3 g par jour.

Les substances détoxifiantes : chlorelle (Chlorella pyrenoidosa), spiruline (Arthrospira platensis), complexes d’antioxydants (plantes, minéraux, vitamines), vitamine C, zinc, sélénium

 

Commentaires

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Par Ytac | le mardi 17 mai 2016
syndrome prémenstruel

Bonjour,

Ma fille a 25 ans n'est plus depuis quelques années sous pilule ayant eu des problèmes , mais malgré cela elle souffre de spm qui surviennent bien avant la date des régles , tension extrême à la poitrine , grande fatigue , humeur . mal être profond .Elle dit elle même que cela ne peut plus continuer , c'est invivable , elle n'a pas le temps de profiter des périodes de " calme " et cela repart .
Que peut-elle faire ? Sa gynéco est allopathe , donc il n'y a rien à attendre de naturelle .

Quel dommage que vous soyez si loin .....

Je vous remercie d'avance pour vos conseils.

Bien à vous

Par Priscille - Thierry Souccar Editions | le jeudi 19 mai 2016
A lire

Je vous conseille déjà de lire le livre, votre fille devrait y trouver des pistes de traitement utiles.
Cordialement
Priscille Tremblais

Par Coleen.L | le dimanche 12 janvier 2020
Associer l'onagre à l'alchémille?

Bonjour,
J'ai 41 ans et ai toujours souffert de SPM sévère depuis la puberté. Je suis très sensible aux variations de mes hormones, j'ai, par exemple, systématiquement des douleurs en période ovulatoire. J'ai troqué depuis 10 ans les pilules contraceptives contre stérilet au cuivre car elles me faisaient plus de mal que de bien... Après de nombreux échecs allopathiques, je m'étais résolue à vivre l'enfer du SPM sévère c-a-d: 18 jours de symptômes en tout genre, 1 phase de libération de 6 jours de règles, mais fatigante, et 4 jours tranquilles. Il y a 2 ans une pharmacienne m'a fait découvrir l'huile d'onagre en gélules...je n'étais pas du tout convaincue car l'intensité de mes symptômes et les échecs de la médecine allopathique me faisaient douter... Erreur de ma part : l'onagre m'a fait un bien fou dès la première semaine... Par contre, depuis 6 mois, le SPM H et SPM C s'accentuent, je voulais savoir si je pouvais associer les gélules d'alchemille à celles de l'onagre ?
Je vous remercie d'avance pour votre réponse et trouve super de chercher des alternatives à l'allopathie qui ne fonctionne pas toujours pour tout le monde.
Cordialement,
Coleen

Par Priscille - Thierry Souccar Editions | le lundi 13 janvier 2020
Diminuer les glucides

Bonjour,

Nous ne pouvons pas répondre à la place du Dr Arnal mais selon nos connaissances vous avez tout intérêt à manger moins de glucides (pas de patate, très peu de céréales et uniquement des complètes, du pain complet au levain et en petite quantité, pas trop de fruits....) et en particulier les raffinés (desserts variés, pain blanc, confiseries, etc.) pour diminuer les symptômes de votre SPM. Cela risque d'être plus rapidement efficace que l'alchémille (que vous pouvez essayer en parallèle). Voir nos conseils sur les régimes low carb ou à IG bas.

Cordialement