"Graisses alimentaires, le retour en grâce" : le documentaire diffusé le mercredi 4 avril 2018 sur France 5 entérine un changement important en matière de conseils nutritionnels. Désignées depuis les années 1960 comme principales responsables du surpoids, du diabète, des maladies cardivasculaires et même des maladies neurodégénératives, les graisses alimentaires bénéficient depuis quelques années d’un regard plus favorable.
Notre maison d’édition a, depuis 2007, fortement contribué à ce changement. Les auteurs du documentaire ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils donnent la parole à plusieurs auteurs de Thierry Souccar Editions :
- Gary Taubes, auteur de « Pourquoi on grossit »
- Michel de Lorgeril, auteur de « Cholestérol, mensonges et propagande » et « Prévenir l’infarctus et l’AVC »
- Anthony Fardet, auteur de « Halte aux aliments ultra-transformés – Mangeons vrai »
- Magali Walkowicz, auteure de "Céto Cuisine" et "101 recettes Low Carb" a été interrogée pour ce documentaire mais n'apparaît pas dans le montage final
- Angélique Houlbert, co-auteure du "Nouveau régime IG" et de "La Meilleure Façon de Manger" intervient dans le débat qui suit le documentaire.
"Le Nouveau Régime Atkins", que nous avons aussi publié, est présenté comme l’un des précurseurs du courant qui vise à réhabiliter les graisses.
Le processus de diabolisation des graisses a commencé dans les années 1950 avec l’obsession du cholestérol, présenté comme le principal facteur de risque cardiovasculaire. La chasse aux graisses a conduit les autorités sanitaires, aidées en cela par les lobbies sucriers et céréaliers, à inviter les populations à « manger moins gras » et « des féculents à chaque repas » comme le fait en France le PNNS.
Comme le dit le Pr Walter Willett (Ecole de santé publique de Harvard) « La communauté scientifique a contribué à l’épidémie d’obésité en faisant passer le message selon lequel seules comptent les calories venues des graisses, et cela a conduit beaucoup à croire qu’on pouvait consommer de grandes quantités de céréales et de féculents sans payer un prix en terme de poids. »
Le problème, c’est que la plupart de ces aliments sont raffinés et ultra-transformés, et que consommés sous cette forme par des sédentaires, ils peuvent conduire aux maladies chroniques qu’on espérait précisément combattre.
Aujourd’hui, de nombreux chercheurs sont d’accord sur le fait que des régimes alimentaire relativement riches en graisses, avec des aliments peu transformés, comme le régime méditerranéen, sont favorables à la santé. Il n'y a donc pas de raison de réduire les graisses, surtout si c'est pour les remplacer par des glucides raffinés (au plan thérapeutique, des régimes encore plus riches en graisses comme Atkins ou les régimes LCHF et cétogène ont même fait la preuve qu’ils peuvent aider à maigrir, contrôler ou inverser un diabète, soigner l’épilepsie ; ils sont expérimentés contre le cancer et les maladies neurodégénératives).