Fonctions cognitives

Le cerveau, une centrale électrique

Le cerveau, une centrale électrique

Avoir un cerveau qui fonctionne bien est le gage d'une bonne santé selon l'auteur d'Un cerveau à 100%, le Dr Braverman. Pourquoi ? En partie parce que c'est le cerveau qui génère et propage des impulsions électriques vers le reste du corps. Zoom sur l'activité électrique du cerveau et ses implications pour la santé.

Le cerveau est le principal générateur d’électricité du corps. Quatre paramètres permettent de déterminer la relation entre le fonctionnement cérébral et la production et la propagation d’impulsions électriques vers le reste de l’organisme. Ce sont la tension électrique, la vitesse de propagation, le rythme et la synchronisation.

La tension électrique

La tension mesure l’intensité avec laquelle le cerveau répond à un stimulus qui, à son tour, influe sur la capacité du cerveau à traiter cette information (aussi bien cognitive que physique). Cette tension est également appelée différence de potentiel. Elle détermine le métabolisme et les divers états de conscience, de « pleinement éveillé » à « profondément endormi ». Sans tension adéquate, vous fonctionnez au ralenti.

La vitesse de propagation

Le courant électrique se propage de l’encéphale vers le reste de l’organisme à raison de 60 impulsions par seconde. Penser se produit à la vitesse de deux ou trois impulsions par seconde. Tout dépend de la rapidité avec laquelle ces signaux électriques sont traités. C’est ce paramètre qui détermine l’âge biologique du cerveau, parfois très différent de l’âge chronologique. Quand l’activité cérébrale s’accélère, on constate une amélioration de la mémoire, de la capacité à concentrer son attention, du quotient intellectuel (QI) voire du comportement.
À l’inverse, si elle ralentit, on devient étourdi et on perçoit une baisse de son acuité intellectuelle.

Le rythme

Un cerveau équilibré crée et reçoit de l’électricité selon un flux régulier, sans à-coup. À l’opposé, si l’électricité se propage brutalement, par saccades, on parle d’arythmie. C’est le signe d’un début de dysfonctionnement cérébral. Le rythme détermine la manière dont vous gérez le stress dans votre vie quotidienne. Si ce rythme s’emballe, vous vous éloignez du point d’équilibre et devenez anxieux, nerveux ou irritable.

La synchronisation

Les signaux électriques du cerveau peuvent être représentés sous la forme d’ondes cérébrales. Il en existe quatre types, chacun correspondant à un niveau de conscience physique et psychique. Les ondes bêta (premier type) se propagent à la vitesse de 12 à 16 cycles par seconde. Quand votre cerveau émet ces ondes bêta, votre esprit est vif et alerte.
Les ondes alpha (deuxième type) voyagent à la vitesse de 8 à 12 cycles par seconde. Lorsque votre cerveau envoie ces ondes alpha, vous vous sentez créatif. Les ondes thêta (troisième type) circulent à la vitesse de 4 à 8 cycles par seconde. Sous l’effet de ces ondes thêta, vous devenez somnolent. Les ondes delta (dernier type) se déplacent à raison de 1 à 4 cycles par seconde. Quand votre cerveau transmet une majorité d’ondes delta, vous êtes en train de dormir, plus ou moins profondément.
Dans tous les cas, aucune onde cérébrale n’apparaît jamais seule.
La synchronisation survient lorsque ces quatre ondes sont bien équilibrées tout au long de la journée. La nuit, le cerveau répare lui-même les traumatismes du jour en synchronisant l’émission de ces ondes. En cas de perte de cette synchronisation, vous risquez une amplification des déséquilibres électriques. Avec pour conséquences : un sommeil non réparateur, un manque de concentration et la perte de contrôle de vos émotions.

Tout part du neurone

Le courant électrique permet au cerveau de coordonner les mouvements, de contrôler la respiration et d’indiquer la faim, la douleur, la joie ou la tristesse... à la condition de pouvoir circuler. L’activité cérébrale débute par un stimulus : une pensée ou une information provenant d’un des cinq sens. Lorsque ce stimulus arrive à l’encéphale, ce dernier envoie des messages vers le reste du corps. Tous ces signaux captés ou émis par le cerveau se propagent dans la moelle épinière.
Ensemble, encéphale et moelle épinière constituent le système nerveux central.
Les plus petits composants du système nerveux central sont des cellules spécialisées appelées neurones. Notre cerveau en compte une centaine de milliards à la naissance et continue d’en produire tout au long de notre vie. Chaque neurone est constitué de trois entités :

  • un noyau qui renferme le matériel génétique de la cellule ;
  • plusieurs dendrites (des ramifications qui reçoivent les messages) ;
  • un axone qui est un long prolongement transportant l’influx nerveux sous la forme d’un signal électrique vers l’extérieur de la cellule.


Chacune des entités remplit un rôle spécifique, mais c’est toujours le courant électrique qui est le vecteur des informations transmises.
Des milliers de dendrites relient les neurones entre eux, constituant ainsi le réseau électrique du corps. Bien que les neurones soient très proches les uns des autres, ils ne se touchent pas. L’espace infime qui les sépare est appelé « fente synaptique ». Quant au « point de jonction » entre deux neurones, c’est ce que l’on appelle justement une synapse. Chacun de nous possède plus de 100 milliards de synapses. L’axone d’un neurone renferme des médiateurs chimiques, ou neurotransmetteurs, qui franchissent ces synapses pour atteindre l’une des dendrites d’un autre neurone. C’est ce mouvement, ou flux, qui permet au courant électrique de se propager en permanence de neurone en neurone.
Le flux électrique est donc généré par les neurotransmetteurs qui se fixent à toutes sortes de récepteurs spécifiques. Ceux-ci sont comparables à des serrures : chacun ne s’adapte qu’à une seule clé. La communication est établie dès que les médiateurs chimiques se sont fixés à leurs récepteurs (lorsque la clé est dans la serrure). Ces médiateurs assurent donc l’acheminement des signaux électriques qui permettent l’envoi d’énergie et d’informations au reste du corps.

Commentaire

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Par Bob le dur | le samedi 23 mars 2019
Les ondes externes sont elles dangereuses ?

Je suis peut etre un peu parano, mais les ondes provenant des smartphones risquent-elles d'interférer d'une façon ou d'une autre avec les ondes cérébrales ? Car on tient les smartphones assez longtemps près du cerveau pendant les communications téléphoniques....