Un peu de légèreté...pour la fin d'année!

Un peu de légèreté...pour la fin d'année!

" C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche. Ma peinture est un espace de questionnement ou les sens qu’on lui prête peuvent se faire et se défaire. Parce qu’au bout du compte, l’oeuvre vit du regard qu’on lui porte. Elle ne se limite ni a ce qu’elle est, ni a celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde. Je ne demande rien au spectateur, je lui propose une peinture : il en est le libre et nécessaire interprète." Pierre Soulages (peintre abstrait aveyronnais)

Pour le probable dernier article de 2014, je vous propose une petite touche de légèreté pour clôturer une année riche en révélations, décisions et projets.

Lorsque je suis rentrée au lycée, j’ai dû choisir, à contrecœur, l’option Histoire de l’Art sans savoir exactement ce que cela m’apporterait et si j’allais y adhérer une année entière ! Ce fût un choc, une révélation dès la première heure de cours ; j’ai immédiatement adoré, en particulier la peinture, la sculpture et l’architecture. Et depuis cette époque, chaque voyage me mène dans les musées nationaux les plus réputés (Paris, Londres, New York, Rome, Madrid,…) à la recherche des œuvres les plus célèbres où les plus intimistes qui me «parlent » et touchent profondément mon âme.
Je dois avouer que je suis difficile ; que mes goûts sont très ciblés, comme si je recherchais sensiblement la même émotion, ce petit « plus » qui fait vibrer cette corde à mon arc. C’est sans doute pour cela que j’aime particulièrement la Renaissance Italienne, la peinture française des 18ème et 19ème siècles et l’Impressionnisme.

Alors je vais vous faire partager aujourd’hui l’œuvre d’un des peintres marquant du début du 19ème siècle et qui se trouve être originaire de ma région : Jean-Auguste-Dominique INGRES, dont un musée lui est en partie consacré à Montauban (82), sa ville natale.

En quelques lignes, j’ai choisi de vous parler de « La grande Odalisque », peinte en 1814 pour la sœur de Napoléon et exposée actuellement au Musée du Louvre à Paris. Cette œuvre a été très vivement critiquée à son époque car les proportions idéales du corps humain ne sont pas respectées et en ce temps où le courant Réaliste est à son apogée, il était de mauvais goût de s’en détourner. Mais ce nu, au dos très allongé et au grain de peau si fin et le détail des drapés et des accessoires inspirés des harems orientaux sont d’une pureté absolue. Ce thème très sensuel a été repris plusieurs fois par l’artiste en utilisant les techniques apprises à Rome et rappelant les nus de la Renaissance Italienne : « Le Bain Turc », « la Baigneuse Valpinçon »,… etc. Toujours traité avec pudeur, voire avec une légère froideur, cette sensualité orientale n’est jamais vulgaire ou déplacée mais plutôt énigmatique, inspirant à la rêverie.

Ce qui me plaît particulièrement chez Ingres, c’est la représentation du nu avec les critères de beauté de l’époque : la femme y apparaît avec ses « vraies » formes, aux courbes harmonieuses, aux seins arrondis, aux hanches opulentes parfois, aux mollets et cuisses potelés encore. Le nu de cette période est une ode à la féminité brute, à la sensualité vraie que nous avons complètement dénigrée au jour d’aujourd’hui. Comme si Photoshop et le culte « de l’os et de la maigreur » étaient une panacée !
Certains diront que chaque époque a sa mode… Mais la féministe que je suis n’arrive pas à s’y résoudre ; la professionnelle de la nutrition encore moins vu les ravages des régimes et le diktat des minces (voire des maigres !) sur les gens qui le sont moins et qui ne les supportent pas…

Ainsi pour terminer, j’ai envie de vous dire que quelle que soit la mode, quelle que soient les opinions des braves gens, la vérité n’est pas dans les magazines, les médias et autres technologies modernes mais bien en vous, quelle que soit votre apparence. Et comme la mode est un éternel recommencement, il se pourrait bien que les Baigneuses et autres Odalisques des siècles passés reviennent au goût du jour pour magnifier la beauté du nu féminin à nouveau assumé.

Très bonnes fêtes à tous !

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à propos de l'auteur

J'ai su très tôt que je voulais aider les gens à préserver ou retrouver leur santé. Peut-être parce que cela faisait écho à quelque chose de profond en moi... Restait à trouver dans quelle spécialité. J'avais envisagé la kinésithérapie et l'ostéopathie mais la diététique a été plus forte que tout!

Diététicienne-Nutritionniste depuis 2005, j'ai travaillé en libéral, en psychiatrie (TCA, addictologie, dépressifs, psychotiques,...) et en gériatrie. Très intéressée aussi par la nutrithérapie, je collabore avec le laboratoire français NUTERGIA qui m'a formée aux grands principes de soins par les nutriments, déjà partie intégrante de métier. De 2009 à 2015, j'ai travaillé dans une clinique privée de la banlieue toulousaine où je m'occupais en particulier de patients opérés d'une chirurgie de l'obésité, au sein d'une équipe pluridisciplinaire. Je réalisais des ateliers d'éducation thérapeutique avec eux afin de bien les préparer à leur nouveau rythme alimentaire. Je prenais également en charge des patients atteints de cancer et traités en chimiothérapie, des patients en soins palliatifs, des dialysés, des patients ayant subi une chirurgie digestive, des patients en réanimation, ... etc. Cette diversité de cas m'a permis d'en apprendre toujours plus à leurs côtés, aussi bien d'un point de vue professionnel qu'humain.

Depuis plusieurs années, je m'intéresse particulièrement à la psychologie, la psychanalyse et toutes les formes de thérapies qui en découlent. Grâce au yoga, j'en suis venue à m'essayer à la méditation de pleine conscience, que je pratique régulièrement afin de développer ma spiritualité. J'ai ainsi découvert d'autres techniques psycho-énergétiques qui influencent positivement ma vie : EFT, Ho'oponopono, magnétisme, communication intuitive, ... Curieuse et passionée, je continue à lire, voir et expérimenter toute sorte d'approches holistiques comme la médecine intégrative.

Passionnée par les animaux, la Nature et cavalière depuis 25 ans, j'aime randonner et découvrir ma région sur le dos de mon cheval. Je m'intéresse beaucoup à l'équithérapie (soin psychique médiatisé par le cheval et dispensé à une personne dans une dimension psychique et corporelle, définition de la SFE) et à la zoothérapie/médiation avec les animaux, parce que j'estime qu'ils représentent une piste d'avenir pour l'être humain, en tant qu'accompagnateurs et thérapeutes.

Après une période de remise en question concernant mes attentes et mon avenir professionel, je poursuis mes projets d'écriture (concours de nouvelles, poèmes, roman) et continue d'en apprendre davantage dans ce domaine. Ce temps de réflexion m'a permis de m'orienter vers l'enseignement afin de pouvoir transmettre tout ce que j'ai pu apprendre sur le terrain pendant ces années. J'ai repris mes études en Master MEEF avec joie et apprehension et décidé de passer un concours de l'enseignement, que j'ai réussi en juin 2016. Une nouvelle voie professionnelle, en continuité avec mon coeur de métier, s'ouvre à moi et de nouveaux domaines de connaissances me passionnent comme les sciences de l'éducation, la recherche, l'éducation à la santé. 

Pour me contacter : esentenac.dietnutri@gmail.com

Page FB : Elodie Sentenac Diététicienne Nutritionniste

Twitter : @ElodieSentenac

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