Cavalière depuis de nombreuses années, j’aime randonner et découvrir ma région avec son terroir et ses spécialités. Et pas plus tard que la semaine dernière, j’ai pu expérimenter, sur quelques repas, une alimentation bio quasi végétalienne (les personnes qui m’hébergeaient proposant parfois du poisson, des œufs ou de la charcuterie à leurs hôtes mais sans en consommer). Sans surprise, je me suis plu à cet essai, ma curiosité et ma gourmandise toujours à l’affût de nouvelles expériences !
Mais d’abord, qu’est-ce que le végétalisme ? Le végétarisme ? Je crois pouvoir affirmer qu’il y autant de définitions que de « pratiquants » ! Le végétalisme consiste à ne consommer que des produits végétaux et donc aucun produits animaux ou dérivés (comme le lait, les œufs). Les végétariens, eux, peuvent consommer du lait, du poisson et des œufs mais pas de viandes ou ses dérivés. Mais certains évitent le lait, d’autres le poisson… d’où la grande variété des « régimes végétariens ».
Peut-être débuté pour des raisons philosophiques mais aussi par goût (ou dégoût !) ou par conscience environnementale, ce mode alimentaire peut nous amener à réfléchir sur notre propre alimentation et le rapport que nous avons avec elle.
Tout d’abord un fait essentiel à mes yeux : même si nous sommes considérés comme omnivores, notre base alimentaire fondamentale reste les végétaux. Donc un régime végétarien voire végétalien n’est pas une hérésie en soi. Bien sûr, cela demande certaines adaptations diététiques qui sont spécifiques pour éviter les dangers des carences : la vitamine B12, essentielle pour ne pas développer un type d’anémie (anémie de Biermer) et qui n’est apportée pratiquement que par les produits animaux, certains acides aminés essentiels constituants des protéines (que nous ne fabriquons ni ne stockons mais qui doivent composer notre alimentation au quotidien), le fer pour éviter une anémie ferriprive (celui qui est bien absorbé se trouve surtout dans les produits animaux) et le zinc que l’on trouve aussi dans les viandes. Mais bien menées, ces alimentations sont source de bien-être et de santé, surtout avec la variété de produits que nous trouvons actuellement : algues, soja (avec parcimonie), graines germées, etc. Ceux qui consomment encore des œufs n’auront pas trop de soucis, puisqu’ils font partie des aliments protéinés quasi complets d’un point de vue qualitatif et quantitatif.
Un autre fait marquant : consommer bio c’est cher, mais c’est mieux par plusieurs aspects. Le goût et la saveur sont différents et la qualité nutritionnelle un peu plus intéressante (moins de polluants, plus d’éléments essentiels comme les vitamines et les minéraux). L’agriculture biologique est aussi plus respectueuse de la nature et des conditions de production. Si en plus, on essaye de consommer local, par des circuits courts d’approvisionnement, on peut encore agir sur l’environnement et en réduire notre impact. Mais ce n’est pas toujours facile et tout le monde n’a pas les moyens ou l’envie d’adhérer à ce type de démarche, même si elle progresse au fil des ans.
Alors au-delà des considérations environnementales et diététiques, que peut-on en retirer ? La plaisir de découvrir ou de redécouvrir des aliments oubliés, peu consommés, comme les légumes secs, les graines germées. Le plaisir des couleurs, du goût des produits frais du jardin, récoltés le matin même pour le repas suivant (prunes, radis). Le plaisir des produits faits artisanalement (pâté végétaux, fromages du coin, miel, confitures) et d’une cuisine qui utilise « tout », où rien ne se perd, comme le « vert » des légumes (les farçous aveyronnais revisités à la mode végétarienne… un pur régal !). Et je dois bien avouer qu’avec la dépense physique (on marche aussi à côté du cheval !), j’avais un peu peur d’avoir faim… Il n’en a rien été ! Les végétaux ont un pouvoir rassasiant important de par leurs fibres et même si la viande y excelle aussi grâce aux protéines, pas de petit creux dans l’après-midi ! Comme quoi, les idées reçues ont la vie dure… Même pour une dièt !
Enfin, si pour vous l’idée de ne plus manger un bon steak bien saignant n’est pas pour demain la veille, faites quand même le tour des recettes végétariennes, ne serait-ce que pour la variété et le plaisir des papilles !
PS : pour l’anecdote, j’ai eu deux patientes obèses et végétariennes qui ont été opérées d’une chirurgie il y a maintenant quelques années. Vu l’importance de manger des protéines pour lutter contre la dénutrition induite par ce type de prise en charge, j’étais très sceptique sur le futur diététique de ces personnes et j’ai fait en sorte de les conseiller au mieux. La première mangeait du poisson et n’en a pas été écœurée, même à deux fois par jour au début ! Quant à la seconde, elle consommait du lait mais pas d’œuf ni de chair animale. Là aussi, elle avait su s’adapter en variant et je n’avais pas noté de problème particulier. Encore une fois, si cela est bien géré et avec une bonne éducation du patient, ce type d’alimentation peut tout à fait convenir.
Pour en savoir plus : http://www.vegetarisme.fr/
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