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Le point sur les fascias et les automassages

Le point sur les fascias et les automassagesDepuis quelques années de nombreuses recherches sont faites sur le rôle et l’importance des fascias dans le corps humain. De plus gr

Le point sur les fascias et les automassages




Depuis quelques années de nombreuses recherches sont faites sur le rôle et l’importance des fascias dans le corps humain. De plus grâce au succès de livre comme
un corps sans douleur, de nombreux entraineurs et sportifs intègrent les automassages dans leur stratégie de récupération. Ce pendant je constate que trop souvent la majorité d’entre eux effectuent ses automassages trop rapidement. Lisez la suite pour mieux comprendre.


Que sont les fascias ?
Même si les recherches sur les fascias sont récentes, il existe un certain nombre de consensus sur leurs rôles et fonctions :


    Récepteurs facials et vitesse d’automassage :
    Ainsi les fascias possèdent plus 16 types de récepteurs différents. Deux des ces récepteurs, les corpuscules de Pacini et les fibres de Ruffini, sont particulièrement important dans le travail d’automassage que je propose dans le CTS et mes livres un corps sans douleur et savoir s’étirer. Les fibres de Ruffini sont très sensibles aux changements de pression dans les tissus qui pourraient générer des dommages et possèdent donc une action sur le potentiel de relaxation des fibres musculaires ou des fascias qui sont massés. À l’opposé les corpuscules de Pacini agissent de façon totalement opposée. Lorsqu’un tissu est trop étiré, ils favorisent les contractions afin de résister et éviter un déchirement des muscles étirés.

    Ces actions sont similaires à ceux que nous connaissons des fuseaux intermusculaires (réflexe myotatique) et des organes de Golgi dans les tendons (réflexe myotatique inversé). Ces deux récepteurs causes des changements réflexes rapides dans la musculature afin de la protéger. On pourrait parler de voie réflexe rapide. Les récepteurs de Ruffini et de Pacini sont eux beaucoup plus graduels et lents dans leurs réponses. Ainsi ils sont beaucoup plus efficaces et moins énergivores pour l’organisme pour produire de la tension autour d’une articulation et ainsi participer à sa stabilisation.

    Lorsque vous massez rapidement des tissus (compression + friction), le mouvement rapide va stimuler particulièrement les organes tendineux de Golgi et par conséquent augmenter la tension musculaire au lieu de favoriser un relâchement. En revanche en massant doucement et progressivement d’une part vous ne favorisez pas le réflexe de contraction induit par la stimulation des organes de Golgi, mais en plus vous favoriser le relâchement, car les fibres de Pacini ont besoin d’une pression graduelle et lente pour induire le relâchement.

    Dans la mesure où ils existent autant de récepteurs dans la musculature, il est important de comprendre que chacun possède un seuil de mise en action et également un rôle particulier. En massant doucement et progressivement vous permettez d’agir sur les tensions crée par certain type de récepteur lors de l’entrainement ou du maintien de mauvaise posture sans pour autant sans en créer d’autre, car vous avez dépassé le seuil de tolérance de certain récepteur.

    En d’autres termes, s’automasser peut être inconfortable, mais jamais douloureux.

    Ainsi pour débuter il est important d’utiliser un outil de massage permettant de maitriser la vitesse et la pression avec laquelle on masse. C’est le but du bâton de massage.

    Une fois que certains tissus sont plus détendus, on peut alors utiliser des outils d’automassage permettant un massage plus profond et plus précis pour atteindre des zones d’adhérences ou des triggers points. C’est le rôle du rouleau de massage à relief et de la balle de tennis.

    Enfin lorsque les automassages lents et plus profonds sont moins douloureux on peut passer à des méthodes plus avancées comme les automassages glissés tractés.

    Pour finir lorsque vous aurez fait le tour de l’ensemble de ces méthodes de manière progressive vous pouvez changer et adapter vos automassages en fonction des tensions ressenties grâce à la variation des méthodes des outils.

    Comme je le répète souvent, il n’y a pas un outil d’automassage mieux qu’un autre dans le CTS, mais des outils et des méthodes à utiliser en fonction des situations.

    Pour aller plus loin je vous suggère la lecture ou la relecture de mes livres un corps sans douleur et savoir s’étirer.

    Bon training
    Christophe Carrio














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