Voilà une "anecdote" qui devrait nous alerter tous, parce qu'elle nous concerne tous, parents et enfants, individuellement et en société. Peut-être les élèves de Mios ont-ils été un peu plus loin ou un peu moins discrets que les autres, ou peut-être certains se sont-ils sentis suffisamment en confiance pour prévenir un surveillant de ce qu'il se passait... Ce que nous devons impérativement comprendre, c'est que nos enfants et adolescents ont TOUS accès TRES JEUNES à de la pornographie. Aucun jeune n'est épargné, sans distinction de sexe, de lieux de vie ou de religion. La seule question qui reste encore concerne l'âge des premiers visionnages. Certains voient leurs premières images pornographiques à 6 ans, et la moyenne communément admise se situe autour de 9 ans. Dans tous les cas, à 11 ans, 90 % des enfants auraient déjà vu des images ou des extraits de vidéos X. En fin de collège, aucun d'entre eux n'y a échappé.
La pornographie n'a plus rien de tabou pour nos jeunes ados. Ils en parlent ensemble, la visionnent ensemble, la commentent et parfois s'en inspirent. Pour répondre aux questions qu'ils se posent face à ces images, ils ne trouvent souvent que leurs copains et copines, qui n'en savent pas beaucoup plus qu'eux sur la réalité de la sexualité. A l'heure des premiers émois amoureux, certains d’entre eux sont déjà imprégnés par les codes du X et tentent de s'y conformer. Le porno leur a fournir un manuel d'éducation sexuelle détonnant et inépuisable.
L'idéal serait, bien sûr, de faire respecter la loi, qui protège les enfants, et de mettre en place des verrous techniques qui interdisent l'accès aux mineurs. Ces verrous existent ! Mais tant que cela n'est pas fait, il faut informer nos enfants et leur apporter un contre-discours sur ces images. Nous devons les aider à comprendre que les vidéos pornographiques sont des films qui ne représentent pas la réalité et qu'ils ne peuvent en aucun cas servir de modèle ni de mode d'emploi.
23 mai 2019
