Normalement, la barrière de l’intestin grêle laisse passer les nutriments, l’eau et les minéraux, indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Mais cette barrière doit aussi empêcher le passage de molécules indésirables comme des bactéries ou des molécules étrangères.
Pour cela, entre les cellules de l’épithélium intestinal (les entérocytes), des « jonctions serrées » contrôlent la perméabilité de l’intestin et font barrage aux molécules qui n’ont pas été assez digérées, sont trop grosses et nocives.
Lorsque les jonctions serrées sont altérées, elles laissent passer des macromolécules : c’est l’hyperperméabilité intestinale, un facteur clé dans le déclenchement de réactions inflammatoires et de maladies auto-immunes. Car les antigènes et fragments de protéines qui passent dans l’organisme alors qu’ils auraient dus être retenus par la barrière intestinale peuvent déclencher une réponse inappropriée du système immunitaire.
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Les facteurs qui favorisent l’hyperperméabilité intestinale
Dans Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet, le Dr Jean-Marie Magnien décrit les facteurs susceptibles de porter atteinte à la fonction barrière de l’intestin. D’après lui, « Ce sont l’âge, le stress, les agents infectieux (les virus, les bactéries, les parasites, les mycoses), les médicaments, le tabac, les cytokines et certains aliments. » Voyons-les plus en détail.
- L'âge, en particulier après 70 ans : « Plus on vieillit, plus les cellules de l’intestin grêle deviennent fragiles », explique Jean-Marie Magnien. La fuite de l’intestin grêle s’installe progressivement. « Cet état va accélérer toutes les maladies de dégénérescence, maladie d’Alzheimer incluse. »
- Le stress : « Chaque fois que j’ai donné des conseils en diététique et en nutrithérapie à des patients atteints d’une pathologie liée à la fuite de l’intestin grêle, dans 99 % des cas, j’ai retrouvé un stress émotionnel initial déclencheur de la maladie. » Au cours d’un stress, l'organisme se met en état de défense. Cet état d’alerte concerne aussi l’intestin grêle qui met en route ses défenses immunitaires, en envoyant des messagers chimiques, les cytokines, qui engendrent une inflammation de la paroi intestinale.
- Les agents infectieux : par exemple, les salmonelles, responsables d’intoxications alimentaires, provoquent « un cataclysme intestinal violent qui peut installer une fuite du grêle définitive. » Une maladie parasitaire contractée à l’étranger est une autre cause probable de la fuite de l’intestin grêle.
- Certains médicaments : ils « installent une fuite insidieuse. Ce sont les corticoïdes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme l’Ibuprofène et les autres médicaments de cette catégorie), les antibiotiques, la chimiothérapie, la radiothérapie, les œstrogènes médicamenteux ou physiologiques qui exposent davantage les femmes aux pathologies que les hommes. »
- Le tabagisme, qui génère un stress oxydatif important pour l’intestin.
- Des aliments, en particulier les produits laitiers et ceux qui contiennent du gluten. Pour cette dernière catégorie, cela concerne les aliments « préparés à partir des blés modernes préparés à partir des farines de blés modernes ou anciens, bio et non bio (le blé tendre, le blé dur, le kamut, tous les épeautres), l’orge, l’avoine, le seigle et le maïs. Les protéines de toutes ces céréales enflamment l’intestin grêle, provoquent et entretiennent la fuite de l’intestin grêle. »
