Climat

Est-ce que les océans s'acidifient à cause du CO2 ?

Est-ce que les océans s'acidifient à cause du CO2 ?

Certains chercheurs affirment que les océans s'acidifient à cause de l'excès de dioxyde de carbone (CO2) rejeté dans l'atmosphère. Hacène Arezki, géographe et auteur de Climat, mensonges et propagande explique les liens entre dioxyde de carbone et acidification des océans.

Le dioxyde de carbone émis par les activités humaines ne se retrouve que pour moitié dans l’atmosphère. Le reste serait absorbé par les océans où il se transformerait en acide carbonique. Certains chercheurs, comme Claude Allègre, affirment donc que l’océan s’acidifierait à cause des rejets anthropiques de CO2.
Avec un pH moyen d’environ 8,2, l’eau de mer est considérée comme basique. Avant de s’acidifier elle devient d’abord moins basique. Les quantités de CO2 nécessaires pour rendre les eaux de surface des océans acides (pH inférieur à 7) seraient considérables, et les énergies fossiles disponibles sans doute insuffisantes pour y parvenir. Une étude5 a établi qu’entre 1751 et 2004, le pH des eaux océaniques superficielles était passé de 8,25 à 8,14. Ce résultat sous-entend que nous sommes capables de détecter au niveau mondial une variation de pH de 0,1, alors même que les mesures disponibles sont parcellaires et très récentes. De telles reconstitutions sont terriblement approximatives et servent à annoncer par extrapolation qu’en 2100, le pH sera d’environ 7,85. Pourtant il ne suffit pas de savoir combien de CO2 est rejeté pour connaître la part qui demeure dans l’atmosphère et celle qui va se dissoudre dans l’océan et l’acidifier. La Vie s’en mêle et agit en sens contraire, d’une manière qu’il est actuellement impossible de quantifier.
Une plus forte concentration atmosphérique en CO2 favorise en effet la photosynthèse et donc la croissance végétale, si bien que la végétation terrestre stocke plus de carbone. De même, une plus forte dissolution de carbone dans l’eau de mer semble bénéfique à un certain nombre d’espèces marines, qui en stockent plus dans leur carapace ou leur coquille, tandis que d’autres semblent indifférentes, comme les coraux testés par l’Institut Océanographique Woods Hole (États-Unis). Les dangers qui menacent les océans sont donc certainement ailleurs.

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