Grossesse

Listériose, toxoplasmose… que faire pour ne pas céder à la psychose ?

Listériose, toxoplasmose… que faire pour ne pas céder à la psychose ?

Sans changer son alimentation du tout au tout, une femme enceinte doit surveiller ce qu’elle mange pour éviter certaines infections d’ordinaire sans gravité mais qui peuvent avoir des conséquences graves lors de cette période. Faisons le point, avec Laëtitia Agullo, auteure de Bien manger pendant 9 mois, sur les aliments potentiellement dangereux et les mesures de précaution à adopter.

La listériose et comment s'en prémunir

Due à la bactérie listéria, la listériose se traduit par une fièvre inexpliquée qui peut provoquer, selon l’avancement de la grossesse, soit une fausse couche, soit un accouchement prématuré. La listéria résiste à des températures comprises entre 4 et 56 °C, ce qui fait qu’elle peut apparaître dans tous les aliments que l’on mange sans cuisson préalable et que l’on conserve au réfrigérateur. Quelques mesures d’hygiène simples permettent toutefois de réduire le risque de contamination :

  • Évitez les fromages à pâte molle ou au lait cru, les fromages râpés en sachets, les produits achetés chez le traiteur, les poissons fumés, la charcuterie crue ou cuite (rillettes et pâtés en particulier), les coquillages crus, le surimi et le tamara.
  • Retirez par précaution les croûtes de fromage.
  • Prenez l’habitude dans votre cuisine de bien laver les plans de travail, le réfrigérateur et les ustensiles de cuisine, de vous laver les mains avant de faire à manger et de séparer les aliments crus de ceux prêts à consommer.
  • Éviter d’accommoder les restes.
  • Cuisez bien la viande.
  • Lavez bien les fruits et les légumes.

La toxoplasmose et comment la prévenir

Certaines de ces recommandations sont également valables pour se prémunir de la toxoplasmose. Au début de votre grossesse, une prise de sang a dû vous indiquer si vous avez déjà été infectée par le parasite Toxoplasma gondii et si vous êtes par conséquent déjà immunisée contre la toxoplasmose. Si ce n’est pas le cas, des prises de sang régulières vérifieront que vous n’êtes pas infectée. La toxoplasmose peut en effet avoir des conséquences graves pour le fœtus selon le stade de la grossesse auquel elle survient : risques de malformations cardiaques, neurologiques et oculaires et dans certains cas une mort in utero (avortement spontané). Plus le parasite est transmis tard, moins les lésions sont graves. Le risque de toxoplasmose congénitale est maximal quand l'infection maternelle se produit entre la 10e et la 24e semaine de grossesse.

Là encore quelques précautions valent mieux qu’une :

  • Si vous avez un chat, évitez le contact avec ses déjections.
  • Portez des gants lorsque vous jardinez.
  • Lavez soigneusement les fruits et les légumes avant de les manger.
  • Ne mangez que des viandes bien cuites et évitez les viandes marinées ou grillées.

En résumé : lavez bien tout ce qui sort de terre avant de le manger, cuisez les viandes et évitez le lait cru (et ses dérivés) et les produits de la mer crus. Mais n’oubliez surtout pas de vous faire plaisir et de varier votre alimentation. Pour vous et votre bout de chou dont le goût commence déjà à se développer in utero !

L'infection à cytomégalovirus et comment la prévenir

L’infection à cytomégalovirus est une maladie qui passe souvent inaperçue. Elle peut être grave chez la femme enceinte par contamination du fœtus.
Si la mère a déjà contracté le virus avant sa grossesse, elle est immunisée. Sinon, les risques sont faibles mais réels. Le danger de transmission de la mère au fœtus est constant tout au long de la grossesse. Dans les cas les plus graves, le CMV peut provoquer la surdité, un retard mental ou des malformations chez le bébé. Le cytomégalovirus peut aussi entraîner une fausse couche au cours du premier trimestre de la grossesse.
En l’absence de traitement efficace et de vaccination, des conseils de prévention ciblés sur les principaux facteurs de risque sont importants. Ces conseils s’adressent aux femmes enceintes non immunisées et à leurs conjoints, en contact familial ou professionnel avec des enfants de moins de trois ans, gardés en crèche ou bénéficiant de tout autre mode de garde collectif (école maternelle, etc.). Il est recommandé :

  • de ne pas sucer la cuillère ou la tétine et de ne pas finir le repas des enfants de moins de 3 ans ;
  • de ne pas partager les affaires de toilette ;
  • de limiter le contact buccal avec les larmes, la salive ;
  • de se laver les mains à l’eau et au savon après chaque change ou contact avec les urines (couches, pot, pyjama…).
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