Témoignage

Infections nosocomiales : la phagothérapie "a complètement guéri" Caroline

Infections nosocomiales : la phagothérapie "a complètement guéri" Caroline

Dans Infections le traitement de la dernière chance, Marie-Céline Ray donne la parole à plusieurs malades soignés par phagothérapie, dont Caroline qui souffrait de plusieurs infections, dont une à staphylocoque doré contractée à l'hôpital. Voici son témoignage.

Quel était votre problème de santé ?

Je vis en République dominicaine depuis 14 ans. Quand j’étais jeune, j’ai eu une angine mal soignée qui a engendré la persistance dans mon organisme d’un streptocoque. Chaque année, je devais faire des injections de pénicilline. Par la suite, j’ai eu un enfant par césarienne et j’ai attrapé un staphylocoque doré à l’hôpital. J’ai commencé à avoir très souvent des infections ; je prenais toute une série d’antibiotiques, mais malgré cela c’était de pire en pire.
Quand mon état est devenu très grave, j’ai été rapatriée en Belgique. Mon liquide synovial était atteint, j’avais des infections à répétition au niveau des yeux, de la gorge, des oreilles, ma peau me brûlait… J’avais la sensation de me faire ronger de l’intérieur. Les retours des médecins ont été catastrophiques : ils m’ont dit qu’il me restait quatre à six mois à vivre ! Comme je suis de nature positive, je me disais qu’il devait y avoir une solution quelque part.
 

Quand avez-vous entendu parler pour la première fois de phagothérapie ?

J’ai entendu parler pour la première fois de la phagothérapie par un ami, grâce à un documentaire diffusé sur la chaîne Arte. À cette époque, je ne voulais plus prendre d’antibiotiques et j’allais très mal ; je n’avais pas l’énergie pour creuser le sujet. Puis un autre ami m’en a parlé et cette fois nous nous sommes renseignés. Nous avons trouvé l’agence "Se soigner en Géorgie". J’ai envoyé mes analyses : les médecins géorgiens pouvaient me soigner et ils m’ont dit de venir tout de suite.
 

Comment s’est passé votre traitement ?

Je suis partie en Géorgie en mai 2017. Les médecins ont trouvé que j’avais plusieurs bactéries : le staphylocoque doré vaginal, le streptocoque et une troisième bactérie dans les poumons. Pour le streptocoque, ils devaient créer une préparation spéciale, mais ils m’ont dit de commencer avec des phages qu’ils avaient contre le staphylocoque et la bactérie pulmonaire. Pendant 28 jours, j’ai suivi ce traitement, avec des nettoyages vaginaux, des ovules de phages, des crèmes de phages, des nettoyages de gorge, de nez… Les Géorgiens utilisent des antibiotiques s’il le faut, en complément des phages, mais ils regardent quel antibiotique convient.
Au bout du quinzième jour, j’ai vraiment senti la différence, comme si les cellules de mon corps revivaient, c’était fantastique ! Je suis rentrée avec 7 kg de préparations de phages et de produits naturels. Je me faisais soigner en parallèle par un naturopathe en Belgique qui m’adonné des compléments alimentaires. Il m’a fallu quatre mois de traitement et j’ai été complètement guérie. Je n’ai plus de traces de mes bactéries.
 

Que pensez-vous de la phagothérapie et des médecins géorgiens ?

La phagothérapie est un traitement très facile à suivre et à supporter. Avec les antibiotiques, au contraire, on a l’impression de tomber aux enfers, et comme les quantités à prendre augmentent au fil du temps, on s’affaiblit et la bactérie se renforce. Cela vaut vraiment la peine d’aller en Géorgie. La manière dont les médecins vous soignent est exceptionnelle. Au centre Eliava, vous avez six ou sept médecins qui vous suivent, le dossier passe de main en main. Pendant mes 28 jours de séjour là-bas, il y avait huit patients étrangers comme moi. Les médecins disaient : « Ce qui est embêtant, c’est que vous venez toujours à la dernière limite ! »
 

Retrouvez d'autres témoignages et les bénéfices de la phagothérapie dans Infections le traitement de la dernière chance

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