Paléo

A. Jacob : "Manger paléo me donne plus d'énergie"

A. Jacob : "Manger paléo me donne plus d'énergie"

Diététicienne-nutritionniste, Aglaée Jacob est une pionnère du mouvement paléo au Québec. Avec Je me mets au paléo, elle fournit un véritable guide pratique de transition vers l'alimentation paléo. Rencontre.

Pourquoi avez-vous adopté le régime paléo ?

J'ai adopté le mode de vie paléo autant pour des raisons de santé que pour des arguments rationnels scientifiques. Après quelques années à pratiquer comme nutritionniste en suivant les principes de la nutrition conventionnelle recommandant de réduire les graisses et de prioriser les produits céréaliers à grains entiers, je me suis rendu compte que cette approche n'était pas très efficace autant pour moi que pour les clients avec lesquels je travaillais, la plupart souffrant de diabète de type 2, de surpoids ou de problèmes digestifs.
C'est pourquoi j'ai alors décidé d'élargir mes horizons et de chercher d'autres alternatives. En 2010, j'ai donc commencé à expérimenter l'alimentation paléo. Ce changement m'a finalement aidée à me donner plus d'énergie ainsi qu'à prendre le contrôle de mes problèmes digestifs sévères tout en équilibrant mes hormones (syndrome des ovaires polykystiques).
Le régime paléo a définitivement fait ses preuves pour moi, de même que pour des centaines de clients avec lesquels j'ai travaillé dans les dernières années.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans votre transition ?

Avant de manger paléo, j'étais complètement accro au blé et au sucre. Dire non au pain frais, aux biscuits aux brisures de chocolat et aux croissants a été difficile au départ. Mais j'ai par la suite appris à faire des versions paléo à base de farine de noix de coco et avec des ingrédients plus santé si j'en sentais le besoin (sauf pour les croissants... ils sont malheureusement impossibles à reproduire !).
Après quelques semaines, mon désir pour ces aliments a disparu ! Maintenant, je peux apprécier l'odeur de ces aliments sans même avoir le goût d'en manger, tout comme on peut apprécier les fragrances des fleurs sans les manger.
J'avais également peur du gras et ça m'a pris quelques mois avant de finalement l'incorporer plus généreusement dans mon assiette. Il est difficile de changer des années d'endoctrinement contre les graisses en général et les graisses saturées en particulier, mais je suis la preuve qu'on puisse s'en sortir. Les graisses, même saturées, sont bonnes pour la santé !

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce régime ?

Manger paléo m'a permis de guérir mes intestins et de dire adieu aux ballonnements et autres problèmes qui me faisaient passer beaucoup de temps dans la salle de bain. Ce mode de vie m'a également permis d'équilibrer mes hormones avec le syndrome des ovaires polykystiques pour me donner l'opportunité de concevoir naturellement et de maintenant avoir un beau petit garçon en santé. Et c'est sans mentionner toute l'énergie que j'ai maintenant pour écrire des livres et des billets pour mes blogs, pour continuer sans cesse d'approfondir mes connaissances et pour aider d'autres gens à retrouver la santé en utilisant les aliments comme médicaments.

Est-ce que votre famille mange comme vous ?

Tout à fait. Mon mari a adopté l'alimentation paléo en même temps que moi, même s'il n'avait pas de problème de santé car la science de la nutrition paléo lui paraissait parfaitement logique. Quant à mon fils, il est encore nourri exclusivement au sein (de lait maternel paléo !) mais il va manger comme nous sous peu. J'ai bien hâte de lui faire goûter ses premiers aliments qui seront le jaune d'œuf, le foie, l'avocat et la patate douce.

En plus de l’alimentation, avez-vous modifié autre chose dans votre vie ?

Le paléo est beaucoup plus qu'un régime pour moi : c'est un mode de vie. À part l'alimentation, j'essaie de passer plus de temps en plein air pour profiter des rayons du soleil et marcher sans souliers (du moins quand la température le permet au Canada !), je priorise mon sommeil et essaie de dormir au moins 8-9 heures par nuit (c'est un peu plus difficile avec un bébé toutefois !), je me suis débarrassée des meubles dans mon salon et j'adopte plusieurs méthodes de nos ancêtres pour m'occuper de mon fils, incluant le cododo, le portage et l'allaitement sur demande.

Votre meilleur conseil pour quelqu’un qui voudrait se lancer dans votre Défi 30 jours ?

Je dirais que mon meilleur conseil est de simplement de se lancer ! Il est bien de prendre le temps de se préparer, d'écrire une liste de raisons pour se motiver et de trouver des gens dans son entourage pour faire le défi ensemble, mais il ne faut pas attendre le moment parfait pour s'y mettre car ça n'existe pas. Il faut seulement se lancer et les résultats parleront par eux-mêmes.

Votre recette paléo préférée ?

Je cuisine à tous les jours mais utilise rarement des recettes... j'aime bien la simplicité ! J'aime combiner de la viande, des légumes, des bonnes graisses et différents assaisonnements pour créer de nouveaux repas nutritifs avec ce que j’ai dans ma cuisine.
Mais si je dois nommer une recette (ou disons 2), je dirais que c'est le bouillon d'os (recette dans le livre) qui m'a tellement aidée avec la guérison de mes intestins et les chips de plantains (recette sur mon blog) qui sont présentement ma douceur favorite.
 

 

Je me mets au paléo, 208 pages couleur, 16,05 euros

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