Une étude qui vient de paraître met en évidence un besoin accru en protéines lors des séquences d'entraînement en "sleep low".
Pour mémoire, l'entraînement en "sleep low" est une des stratégies d'entraînement à glycogène bas. L'entraînement à glycogène bas consiste à manipuler et périodiser les apports glucidiques quotidiens (sans les réduire) de façon à majorer les adaptations musculaires favorables à l'endurance. Ces séquences sont bien plus efficaces que les classiques séances d'entraînement à jeun.
Huit coureurs de bon niveau ont étés recrutés et suivaient à deux reprises un protocole d'entraînement identique. Le soir, ils faisaient une séance à haute intensité (dix fois cinq minutes à allure 10 km) puis le lendemain matin un 10 km à 80% de la fréquence cardiaque maximale. Seules les conditions alimentaires différaient puisqu'à une occasion ils suivaient le protocole en "sleep low" (c'est-à-dire sans manger de glucides après l'effort du soir et en s'exerçant le martin à jeun) et une fois en conditions classiques (en mangeant après l'effort du soir et avant l'effort du lendemain matin). La ration glucidique totale était identique lors durant ces deux occasions. Comme je l'explique dans "Ultra Performance" le protocole "sleep low" conserve la ration glucidique quotidienne, seule la périodisation des glucides sur la journée diffère.
Et cette étude confirme ce que je décris dans "Ultra Performance" puisque la consommation lipidique (utilisation des graisses comme carburant de l'effort) était majorée lors du 10 km matinal en "sleep low" (0.99 g/min vs 0.6 g/min).
Cette étude précise aussi que la balance protéique était altérée par le protocole "sleep low". Les auteurs recommandent donc un apport protéique majoré lors des séquences d'entraînement en "sleep low". C'est déjà ce que je vous propose dans "Ultra Performance" en recommandant un apport protéique systématique le soir après la séance d'entraînement lors des séquences en "sleep low". Les protéines peuvent être apportées sous forme de poudre mais surtout sous forme d'aliments "vrais".
Il est probable que les besoins soient identiques ou approchant lors des séquences en "biquotidien".
Gillen JB, West DW, Williamson EP, Fung HJW, Moore DR. Low-Carbohydrate Training Increases Protein Requirements of Endurance Athletes. Med Sci Sports Exerc. 2019 May 10.
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