52 semaines pour vivre bien sans médecin

Je me trouvais face à mon allergologue, un mouchoir sous le nez. J’avais 27 ans dont 12 affublé d’une rhinite chronique :

— Donc ça ne se guérit pas les allergies ?

— Non, ça ne se guérit pas. On peut soulager, atténuer les crises mais guérir, on ne sait pas faire. Vous devrez prendre des médicaments antihistaminiques à vie. Mais ne vous inquiétez pas. C’est anodin.

J’ai dit :

— Ah ! Oui ?

Mais j’ai pensé :

— Non.

Une petite voix au fond de moi martelait :

— Comment se fait-il que les animaux sauvages, eux, puissent vivre sans médicament ? Y a-t-il un bug, une tare spécifiquement humaine qui nous rende inapte à l’autonomie ?

Ce fut le début d’une longue quête pour trouver les clés de la guérison. Sept ans plus tard, par un brûlant après-midi de juillet 2003, j’ai mis à la poubelle mes corticoïdes et mes antihistaminiques et je suis parti me promener dans les hautes herbes en oubliant mon paquet de mouchoirs. J’ai acheté moins de Kleenex dans les neuf années qui ont suivi que dans le mois qui avait précédé ce jour. Cet événement a changé le cours de mon existence car, depuis :

• j’ai cessé de croire à la fatalité des désordres et des désagréments physiques qui ternissent le quotidien;

• j’ai cessé de croire que le vieillissement était associé au déclin;

• j’ai cessé de croire que la vue baissait, que la silhouette s’épaississait, que les articulations s’endolorissaient et que les capacités cérébrales faiblissaient du fait de l’âge;

• j’ai cessé de croire que les microbes nous rendent malades et que les médicaments nous guérissent;

• j’ai cessé d’écouter mon médecin et je l’ai laissé à sa connaissance de la maladie et à son ignorance de la guérison.

Ce que j’ai fait pour guérir est non officiel. Les travaux scientifiques que j’ai consultés pour retrouver la santé n’ont pas tous été publiés dans des revues à comité de lecture. Les soignants – parfois des médecins – dont j’ai écouté les conseils sont plus considérés comme des pseudo-scientifiques que comme des gens dignes de foi. J’ai guéri et je lis presque partout que ce que j’ai fait pour cela est dangereux pour ma santé. D’autres que moi vivent la même situation. Ce sont les guéris clandestins. Ils ont laissé de côté leurs rhumatismes, leurs douleurs chroniques, leurs grippes, leurs cancers, leurs diabètes, leurs scléroses, leurs allergies, leur arthrose. Ils ont oublié leurs médicaments et vivent « dangereusement » et heureux. Le système de croyance collectif basé sur la peur et la dépendance n’est plus opérant chez eux. C’est pour que leur expérience profite à d’autres que j’ai écrit ce livre.

Il ne s’agit pas d’un recueil de « trucs » et astuces pour soulager tel ou tel symptôme mais d’un guide pour adopter au fil de l’année un style de vie antioxydant et anti-inflammatoire dont on sait désormais qu’il éloigne la maladie.