Le chiffre de trois emplois détruits dans le commerce traditionnel pour un emploi créé dans la grande distribution est avancé depuis longtemps. Dans une contribution pour les Echos je montre que ce chiffre est réaliste sur la base d'une comparaison des ratio emploi/CA de la superette et de l’hypermarché.
J'y aborde trois paramètres :
- la canibalisation des emplois déjà existants,
- la confusion entre emplois temporaires et emplois pérennes,
- le business model des grandes surfaces fondé sur des gains de productivité dont la disparition programmée des caissiers ne constitue que la traduction la plus récente.
Preuve s'il en est que la France ne peut pas remettre son sort entre les seules mains de la distribution représentée par les zones commerciales et les enseignes de la grande distribution.
Il faut encadrer ce secteur avant qu’il ne lamine définitivement notre secteur productif en jouant le cheval de Troyes d’une production importée.
L'article des Echos : La grande distribution ne crée pas autant d'emplois qu'elle le prétend