Sclérose en plaques : 4 conseils éprouvés pour ralentir les poussées

Sclérose en plaques : 4 conseils éprouvés pour ralentir les poussées

Dans Vaincre la sclérose en plaques, Julien Venesson donne 4 conseils pour réduire de manière importante le nombre de poussées. Les voici.

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central et qui évolue par poussées dans 85 % des cas et laisse des séquelles motrices à chaque crise. Le scénario biologique qui la déclenche est complexe : surréaction du système immunitaire vis-à-vis du virus herpès 4, forte inflammation dans tout l’organisme et augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. Des molécules et des cellules du système immunitaire parviennent à s’infiltrer dans le système nerveux central et l’endommagent.
Le programme de Julien Venesson pour réduire au silence les symptômes de la sclérose en plaques (SEP) s’articule autour de deux objectifs : empêcher le virus de l’herpès 4 de se réactiver et préserver l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. En agissant sur ces deux facteurs, on peut, selon Julien Venesson, réduire drastiquement le nombre de poussées.

1. Dormir suffisamment

Bien dormir est important pour la santé de tous mais pour les malades de la SEP c’est crucial. Il suffit d’un manque de sommeil, d’un sommeil de mauvaise qualité ou d’un sommeil décalé pendant quelques jours seulement, pour augmenter la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, et donc le risque de poussée.
Dormir suffisamment – soit 7 à 9 h par nuit pour la majorité des gens – dans une chambre fraîche, sombre et sans bruit est nécessaire. Avoir des heures de coucher et lever régulières est important également, y compris le week-end et pendant les vacances. Un manque de mélatonine peut aussi affecter le sommeil, mais aussi l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. Pour savoir si c'est le cas pour vous, faites le test. Si vous manquez de mélatonine, prendre 2 à 5 mg de mélatonine à libération prolongée au coucher peut vous aider.

2. Diminuer le stress

Le stress joue un rôle très important dans la SEP en fragilisant le système immunitaire et en augmentant la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique.
Comme le souligne Julien Venesson dans son livre, « une fois la maladie déclenchée, être exposé à du stress augmente nettement le risque de poussées, de 30 à 60 % environ ». Ce qui signifie que réduire son exposition au stress pourrait être aussi efficace que les médicaments pour prévenir les poussées.

Pour diminuer votre stress, lire :

3. S’exposer au soleil

Le manque d’exposition solaire est un facteur de risque de la SEP et un facteur de risque de poussée. En revanche, cette diminution du risque n’existe pas pour ceux qui se couvrent de crème solaire, ce qui signifierait donc que c’est la vitamine D qui assure ce rôle protecteur (la vitamine D est produite dans la peau sous l’action des rayons UVB du soleil, en l’absence de protection cutanée). Il est donc judicieux de s’exposer au soleil lorsque c’est possible.
En pratique : exposez-vous sans crème solaire (protégez-vous avec un chapeau) 15 à 20 minutes par jour d’avril à octobre. En dehors de cette période (ou si l’exposition solaire n’est pas possible), prenez un complément de vitamine D sous forme de vitamine D3 (ZymaD® en vente libre en pharmacie) : 8 000 à 10 000 UI/jour.

4. Faire du sport

Les effets positifs du sport sur la SEP seraient la conséquence de la production d’une hormone durant l’activité physique, le facteur de croissance neurotrophique (BDNF), qui protège les neurones et stimule leur régénération. Ceci préserve donc le système nerveux des attaques auto-immunes. La musculation semble plus protectrice que l’endurance.
Le conseil de Julien Venesson :

  • Si vous avez une mobilité suffisante, pratiquez 3 à 4 fois par semaine un sport de force comme la musculation, ou faites de l’escalade, des sports de combat, de l’aviron, du sprint, du saut en longueur, du rugby, etc.
  • Si votre mobilité est réduite, vous pourrez la restaurer à l’aide du programme détaillé dans la partie 3 de Vaincre la sclérose en plaques.

Arrêter de fumer
Fumer tous les jours augmente le risque de poussée de 80% environ. La meilleure des raisons pour arrêter de fumer ou d’être exposé à la fumée. Puisque la nicotine, elle, semble jouer un rôle protecteur, vous pouvez arrêter le tabac en vous aidant de substituts nicotinique sans problème. Et de livres comme Je ne veux plus fumer grâce à la cohérence cardiaque ou la méthode Allen Car.

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