La vitamine D, qu'est-ce que c'est ?

La vitamine D, qu'est-ce que c'est ?

Dans Vitamine D, mode d'emploi, le Dr Houssin explique ce qu'est la vitamine D et comment l'utiliser pour protéger naturellement sa santé. Dans cet extrait, elle revient sur les mécanismes de fabrication de cette vitamine par le corps et son assimilation à une hormone. Découvrez aussi les meilleures sources alimentaires de vitamine D.

On appelle parfois la vitamine D « la vitamine du soleil » parce que c’est le soleil qui nous permet de la fabriquer. C’est l’action des rayons ultraviolets B, les UVB, frappant notre peau nue, qui déclenche la synthèse de vitamine D. Mais, ce sont aussi les UVB, même s’ils ne représentent qu’une infime partie du rayonnement solaire, qui provoquent la brûlure du coup de soleil. Et c’est une chance. En effet, continuer à s’exposer au soleil, après l’apparition de la rougeur cutanée qui signe le début de la brûlure de la peau, n’a aucun intérêt en ce qui concerne la synthèse de vitamine D. Passée une dose quotidienne, cette synthèse ne se fait plus afin d’éviter tout risque d’intoxication. Par contre cette rougeur est un formidable signal indiquant que notre peau ne peut plus supporter d’être au soleil et qu’il est plus que temps, de la protéger par des vêtements ou de se mettre à l’ombre. Si on n’écoute pas ce signal et que l’on ne protège pas sa peau, on prend des risques concernant sa santé : l’exposition solaire prolongée entraîne un vieillissement cutané et augmente le risque de cancer de la peau. Et sans bénéfice aucun pour la synthèse de vitamine D. Par son mécanisme de synthèse, la vitamine D nous rappelle que tout est question de dosage. Le soleil est bon pour la santé, notamment parce qu’il permet de synthétiser de la vitamine D, mais il ne faut pas en abuser et faire bien attention à ce que jamais la peau ne rougisse.

Comment l’organisme fabrique la vitamine D

La vitamine D humaine, qui est semblable à celle des animaux, est une vitamine liposoluble c’est-à-dire qu’elle peut se dissoudre dans les graisses. Qu’elle soit aussi présente chez les animaux que nous consommons et avec une structure tout à fait comparable, explique qu’une partie – minime – des apports en vitamine D, peut-être assurée par l’alimentation. Cette forme active de vitamine D peut agir directement, comme, par exemple au niveau de l’intestin, en favorisant l’absorption du calcium. Mais elle peut aussi avoir une action plus indirecte en se liant à ses récepteurs au niveau des cellules. Elle est alors capable de stimuler des gènes qui vont ensuite activer la synthèse de nombreuses protéines. Ce n’est pas une action anodine puisqu’il ne s’agit pas ici d’intervenir seulement sur quelques gènes, mais sur plus de 400 gènes d’après les spécialistes.

Comme une hormone

Ce qui a vraiment révolutionné, ces dernières années, la conception du rôle de la vitamine D, c’est de savoir que sa forme la plus active, le calcitriol, se comporte comme une hormone. Si on savait que cette transformation en calcitriol se déroulait principalement au niveau des reins, on a découvert qu’elle peut aussi se faire au niveau de nombreux tissus et organes de notre corps. Pour certains experts de la vitamine D, cette transformation est potentiellement possible au niveau de toutes les cellules. Il faut dire qu’on retrouve la vitamine D dans des endroits du corps extrêmement variés : les os bien sûr, mais aussi la thyroïde ou les cellules du sang. C’est cette notion d’une action extrêmement répandue et vaste dans notre corps qui est encore assez nouvelle et trop peu connue.

Mais le principal apport de vitamine D se fait par sa synthèse sous l’action des rayons ultraviolets B au niveau des couches profondes de la peau. À cet endroit se trouve son précurseur, appelé pré-vitamine D. C’est un dérivé du cholestérol qui, sous l’action du rayonnement UVB, se transforme en vitamine D. La vitamine D passe ensuite par les petits vaisseaux de la peau dans la circulation sanguine. Elle se fixe sur un système de transport dans le sang qui la conduit au foie où se déroule sa première transformation. L’excédent de la synthèse est stocké au niveau des muscles et de la graisse en attendant être utilisé selon les besoins. Le reste de la production, toujours fixé sur un système de transport dans le sang, va jusqu’au niveau des reins où il est transformé en sa forme la plus active. Mais cette transformation peut aussi se faire directement au niveau des cellules, là où le besoin se fait sentir.

Finalement, la vitamine D est-elle une vitamine ou une hormone ? D’un côté, elle est une vitamine parce que :

  • elle peut être apportée par l’alimentation (voir le tableau des aliments les plus riches en vitamine D à la fin de l'article) ;
  • sa carence peut entraîner des maladies.

Mais, de l’autre côté, lorsqu’elle est transformée en sa forme la plus active, elle se comporte comme une hormone, c’est-à-dire comme un messager chimique qui, transporté par le sang, peut agir à distance de son site de production en activant des récepteurs spécifiques.

La vitamine D dans l'alimentation

Les apports de vitamine D par les aliments ont plus d'importance l'hiver que l'été mais ils ont des limites dont la taille de l'estomac est la principale. Voici les aliments les plus riches en vitamine D.

Les aliments les plus riches en vitamine D
AlimentUI de vitamine D pour 100 g
Huile de foie de morue10 000 - 30 000
Huile de foie de morue officinale8500
Saumon cuit360
Hareng mariné350
Maquereau cuit350
Sardine conservée dans l'huile300
Huîtres (3 à 4 moyennes)240
Jaune d'oeuf400
Foie de boeuf cuit30
Beurre60
Fromage de type emmental40
Lait4
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